TRICOT

Il est difficile de dresser avec certitude un historique de la technique du tricot car il existe très peu de publications sur le sujet et de rares fragments antiques dans les musées. Il est admis que la technique du tricot fut répandue dans le monde arabe au plus tard dans le courant du 10ème siècle, peut-être avant. Le tricot a pu être introduit en Europe, soit lors des invasions arabes du 8ème siècle (Espagne, France) ou pendant la présence Islamique en Espagne jusqu’au 15ème siècle.

A la fin du 18ème siècle, il semble que la Reine Marie-Antoinette s’adonnait volontiers au tricot : ce fut aussi le cas d’un de ses illustres contemporains, le Roi Frédéric II de Prusse !

Au 19ème siècle, les gravures de mode présentes dans les journaux de l’époque présentent nombre de modèles en tricot avec les explications de confection. Au début du 20ème siècle, le tricot est dans toutes les familles, par nécessité pour les plus modestes, ou par distraction dans les familles bourgeoises aisées. Pendant la 1ère guerre mondiale, toutes les femmes tricotent des cache-nez, chaussettes, gants ou bonnets pour les soldats du front.

Pour commencer, il faut de la laine….ou du moins du fil à tricoter !

LAINES

Toutes les laines ne seront pas bonnes pour les mêmes ouvrages. Tricoter des chaussettes en 100% soie par exemple n’aura aucun intérêt, elles seront glissantes et très peu résistantes

Les naturelles :

Il existe deux types de matières premières naturelles : animale ou végétale.

Alpaga : cette laine provient de l’animal du même nom, cousin du lama, que l’on trouve en Amérique du nord. C’est une laine chaude et de qualité mais dont le prix reste tout à fait abordable. Toutefois, certains y sont sensibles et ne la supportent pas à même la peau. Le Baby Alpaga provient de la laine des bébés alpaga et sera considérablement plus douce que celle issue des toisons des adultes.

Angora : cette laine provient des lapins du même nom. C’est une laine très chaude, très duveteuse et très mousseuse. Inutile d’essayer d’y tricoter de la dentelle ou des torsades, cela ne se verra pas, perdu dans les longs poils de cette laine. C’est une matière première assez chère. Attention à la cruauté animale…évitez donc d’acheter ce type de laine de façon industrielle ou renseignez-vous bien sur sa provenance.

Cachemire : la laine la plus noble entre toutes. Elle provient d’une race de chèvres particulières de l’Himalaya. Toute la toison n’est pas utilisée pour créer le cachemire, uniquement le duvet le plus proche de la peau de l’animal. Il y en a donc peu et le processus de filage est plus complexe. C’est de la douceur à l’état pur. La rareté et la qualité de ce fil en font un produit luxueux et donc, forcément, cher. Le cachemire est souvent mélangé à d’autre fil, tel que le mérinos, pour le rendre plus abordable.

Coton : La laine est créée à partir de la fleur de coton. C’est un fil léger qui conviendra très bien pour des ouvrages de printemps et d’été car très aéré. Il est plutôt raide et sans douceur (sans être rêche non plus). Attention toutefois, la définition du point est particulièrement bonne avec le coton et, de ce fait, le moindre défaut se verra. Il passera facilement en machine et sera très apprécié pour la layette.

Laine : elle est issue du mouton, il en existe une multitude en fonction de la race et de la provenance. C’est la laine “par défaut”, celle qui paraît évidente pour tout le monde. Son rendu sera rustique et résistant. Elle n’est pas particulièrement douce et peut même se révéler piquante en fonction de la race utilisée. La laine de mouton est solide et durera dans le temps. C’est aussi un des meilleurs rapport qualité-prix.

Lin : le lin provient d’une plante. C’est un fil proche du coton dans ses caractéristiques mais encore moins élastiques. Il est très solide dans le temps.

Merino : la laine mérino provient principalement d’une race de mouton australien. C’est une laine très douce, ronde, souple et résistante. Elle tient bien chaud sans faire transpirer. Et surtout, elle ne pique absolument pas.

Mohair : le mohair provient des chèvres angora (à ne pas confondre avec les lapins angora). C’est une laine fine et duveteuse. Elle est principalement utilisée en complément d’un autre fil plus épais pour y apporter son effet mousseux.

Soie : la soie provient des cocons de vers à soie. Cette laine sera extrêmement brillante et souple.

AIGUILLES

Pour tricoter il faut des aiguilles adaptées à votre projet : Un gros pull en laine pour tenir chaud l’hiver ? Des petits chaussons pour un trousseau de naissance ? Une corbeille pour un tricot déco ? c’est pas les idées qui manquent…Dingue tout ce qu’on peut faire grâce à ce loisir créatif ! C’est d’ailleurs peut-être pour ça que le tricot fait de plus en plus d’adeptes, même chez les jeunes ou les « ultra urbains ». Et pour se lancer, il faut d’abord les bons outils : des pelotes bien sûr, mais aussi des aiguilles à tricoter de la bonne longueur.

Plus les aiguilles sont longues, plus on peut mettre des mailles dessus. Les plus grandes (jusqu’à 60cm) sont à préférer quand on veut tricoter une pièce volumineuse comme un poncho large ou une couverture. Mais si on veut confectionner une écharpe, une longueur de 20 cm est largement suffisante…

Les aiguilles portent aussi un numéro. Ça commence à 2 et peut aller jusqu’à 25. Il s’agit en fait de la dimension du diamètre en millimètres : 2 pour 2mm, 25 pour 2,5 cm. Facile ! Et plus il est petit, plus la maille est serrée. Plus il est élevé, plus la maille est lâche. Vous pouvez donc choisir le diamètre en fonction du résultat voulu : un pull fin ou bien épais.

En général, les étiquettes des pelotes de laine et autres fibres à tricoter donnent le diamètre adapté en fonction de son épaisseur… Ouf !

Sachez qu’en plus de la taille, un autre critère peut vous intéresser au moment de faire vos achats : la matière ! Le côté naturel du bambou vous fait de l’œil ? Le cliquetis du métal vous rappelle votre grand-mère ? C’est vrai que cela peut jouer… mais ce n’est pas tout !

  • Les aiguilles métalliques : elles font donc un joli bruit qui peut nous replonger en enfance. Mais selon leur taille, elles peuvent devenir assez lourdes. Et si les mailles glissent bien dessus (ce qui rend le geste assez confortable), elles glissent parfois… trop ! Attention à ne pas à ne pas en laisser s’échapper !
  • Les aiguilles en plastique : plus légères, moins glissantes, moins chères… En voilà une belle alternative, surtout quand on démarre !
  • Les aiguilles en bambou : mêmes points forts que celles en plastique ! Elles sont légères, lisses à point… Sans oublier leur origine naturelle qui résiste au temps et à tout : les taches, la transpiration (oui, certaines mailles font bien suer !).
  • Les aiguilles en bois : très similaires à celles en bambou, elles ont un autre atout : avec le temps, le bois va se patiner. Les mailles auront tendance à mieux glisser.

Enfin, en farfouillant dans les rayons, vous avez peut-être découvert des aiguilles circulaires. Mais pour quoi faire ? Des cercles ! On les adopte quand on veut réaliser des ouvrages ronds. Comme des chaussettes par exemple.

Pour débuter, le montage des mailles est la base de tout ouvrage diy au tricot. Faites un noeud sur votre aiguille, faîtes une grande boucle autour de votre index droit. Piquez l’aiguille sans ôter l’index. Enroulez le fil que vous tenez dans la main gauche autour de l’aiguille. Passez la boucle devant la pointe et quand elle est sous l’aiguille, enlevez votre index. Tirez légèrement sur les deux fils pour former une maille. Répétez l’opération autant de fois que nécessaire pour obtenir le nombre de mailles nécessaires à votre ouvrage.

Le point endroit est le plus facile, c’est la base du point mousse. Placez le fil autour de l’index gauche et maintenez-le. Glissez l’aiguille de droite à travers la 1ère maille de l’aiguille de gauche pour créer une nouvelle maille. Placez maintenant le fil sur l’aiguille de droite. Enroulez le fil à travers la maille. Enlevez la première nouvelle maille de l’aiguille de gauche et glissez-la sur l’aiguille de droite.

Continuez ainsi jusqu’à ce que toutes les mailles aient été passées de l’aiguille de gauche à celle de droite.

L’inverse du point endroit est la maille envers. L’alternance d’un rang endroit et d’un rang envers donne du jersey, et l’alternance d’un point endroit et d’un point envers donne des côtes.

Pour terminer un ouvrage en tricot (ou faire une encolure), il faut rabattre les mailles en les passant les unes par-dessus les autres, c’est à dire les arrêter.

Il existe de nombreux tutos vidéos pour apprendre à tricoter, n’hésitez pas !

MODELES

En tricot, difficile de progresser sans s’aider d’un patron. À moins d’avoir un compas dans l’œil, il parait effectivement compliqué de tricoter un pull sans explications. Heureusement, il y a les patrons de tricot. La plupart du temps, des marques comme Phildar ou Bergère de France proposent d’acheter des catalogues de patrons par saison ou thématiques (tricots d’été, d’hiver, ou tricot pour bébé). Des créatrices vendent également les patrons de leur propres créations le plus souvent à télécharger au format PDF.

Kit

La solution ultime pour débuter le tricot est le kit : Il contient le patron, le nombre de pelotes nécessaire pour réaliser votre projet, et une paire d’aiguilles à tricoter.

Livres

Il existe une large gamme de livres pour apprendre le tricot mais aussi pour se perfectionner, apprendre de nouvelles techniques de points, s’inspirer et avoir de nouveaux modèles.

Retrouvez ici le matériel de loisirs créatifs et de tricot pas cher pour vous équiper à petit prix !

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